Mariage
Le bail peut être signé par un seul ou les deux époux. Dans les deux cas, ils sont tous deux locataires et tenus de payer ensemble le loyer et les charges.
S’ils souhaitent ensemble mettre fin au bail, ils doivent tous deux en informer le bailleur.
De même, si le bailleur veut mettre fin au bail, il doit en informer les deux époux (sauf en location meublée). Si le mariage n’a pas été signalé au bailleur, la notification du congé au seul époux figurant sur le bail est valable.
En cas de mésentente ou de divorce
Le départ de l’un des époux ne met pas fin au bail et celui qui quitte le logement reste tenu de payer le loyer et les charges jusqu'au prononcé du divorce. Si les deux souhaitent conserver le logement, le juge tranchera en fonction des intérêts de la famille.
En cas de décès
L’époux resté dans le logement reste locataire ; il a droit au remboursement des loyers pendant un an par les héritiers de son époux.
En cas de violences conjugales
Un dispositif permet de protéger le conjoint du locataire qui quitte le logement en raison de violences exercées au sein du couple ou sur un enfant qui réside habituellement avec lui.
En effet, après en avoir informé son bailleur par lettre recommandé avec demande d’avis de réception accompagnée d’une des deux pièces ci-dessous, la solidarité du locataire victime des violences et celle de la personne qui s'est portée caution pour lui prennent fin le lendemain du jour de la première présentation de ce courrier pour les dettes nées à compter cette date.
Pour bénéficier de ce dispositif, le courrier envoyé par le locataire victime doit contenir :
- soit la copie de l’ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales dont il bénéficie. Cette copie doit être préalablement notifiée à l'autre membre du couple ;
- soit la copie d'une condamnation pénale de ce dernier pour des faits de violences commis à son encontre ou sur un enfant qui réside habituellement avec lui et rendue depuis moins de six mois.
Il est prévu que le non-paiement du loyer par le locataire auteur des violences lorsque la solidarité prend fin est un motif de congé du bailleur pour motif légitime et sérieux.
De plus, en cas de congé du locataire victime de violences au sein du couple ou sur l’enfant qui réside habituellement avec lui, le préavis est réduit à un mois. Ce dispositif concerne le locataire bénéficiaire d'une ordonnance de protection ou dont le conjoint fait l'objet de poursuites, d'une procédure alternative aux poursuites ou d'une condamnation, même non définitive.
Lorsqu’il délivre une ordonnance de protection, le Juge aux affaires familiales (JAF) est notamment compétent pour statuer sur la résidence séparée des époux.
Désormais, la jouissance du logement conjugal est de principe attribuée au conjoint qui n'est pas l'auteur des violences, et ce même s'il a bénéficié d'un hébergement d'urgence. Le juge pourra statuer autrement par ordonnance spécialement motivée justifiée par des circonstances particulières.
Lorsqu’une personne se retrouve en situation de violence conjugale, la question du logement est essentielle.
Le réseau des Adil est présent pour répondre aux personnes victimes de violences conjugales sur les sujets de logement : restitution du dépôt de garantie lors du départ d'un des co titulaires du bail, aide pour trouver des solutions de logement, etc.
Vous êtes ou avez été témoin ou victime ? Informez-vous sur le site du gouvernement : arrêtons les violences.
Le numéro disponible pour vous écouter : 3919
En cas d’urgence, appelez le 17 ou envoyez un SMS au 114.